Alors que l’utilisation des véhicules électriques s’intensifie en Belgique, l’insuffisance d’infrastructures dédiées est de plus en plus pointée. Pourtant, encore récemment, les gouvernements des différentes régions ont annoncé leur intention de multiplier les bornes de recharge électrique. Mais les objectifs actuels sont-ils réellement suffisants ? Décryptage.

Une augmentation progressive des nombres de bornes

Selon Chargemap, la Belgique dispose actuellement de 12 028 zones de recharges, avec plus de 27 000 bornes de recharges présentes. Un chiffre qui témoigne déjà d’une forte évolution, puisqu’au début 2022, le nombre de zones de recharge était encore de seulement 6 588, avec un nombre de bornes s’élevant environ à 14 000.

Pourtant, en regardant de plus près, on remarque très vite une grande inégalité entre la répartition des bornes en fonction des différentes régions. Ainsi, selon la VRT, la Flamande serait particulièrement bien dotée, avec près de 18 000 bornes. En Wallonie et à Bruxelles, les chiffres sont beaucoup plus faibles, avec un peu plus de 4 000 bornes chacun.

Des objectifs ambitieux quant à l’installation de nouvelles infrastructures de recharge

Les pouvoirs publics semblent vouloir se montrer entreprenants. En Flandre, par exemple, le gouvernement a annoncé vouloir multiplier par 2 le nombre de bornes dans les prochaines années, soit environ 35 000 bornes à l’horizon 2025. De son côté, la Wallonie s’est également engagée à installer 7 000 nouveaux points de recharge d’ici 2026. Ceux-ci seront répartis comme suit :

  • 4 000 points de chargement dans le domaine public,
  • 2000 dans le privé accessible au public,
  • et 1000 à charge rapide, dans les réseaux structurants comme les autoroutes.

La région bruxelloise, elle, s’est fixé un objectif de 22 000 points de recharge accessibles au public d’ici 2035.

Des objectifs toujours insuffisants

Malgré cette tendance à la hausse, les objectifs actuels sont encore loin d’être suffisants. Si l’on se réfère notamment aux prévisions de RTBF, la Wallonie aurait besoin, à elle seule, d’au moins 30.000 points de recharge d’ici 2030. Des prévisions réalistes, car rappelons-le, d’ici quelques années, les véhicules neufs devront tous être sans émission de gaz à effet de serre dans l’Union européenne. Sans compter que les voitures thermiques disparaîtront du marché dès 2026.

Au niveau national, le bilan belge est donc encore fortement mitigé, malgré les plans d’action des gouvernements régionaux.

L’installation de bornes privées à charge rapide reste l’alternative la plus intéressante pour les particuliers. Cela permet en effet, un accès plus facile et plus rapide à la recharge.

En conclusion

La mise en place d’une infrastructure de recharge adaptée reste un défi pour les pouvoirs publics belges. Se doter de bornes de recharges privées reste le moyen le plus pratique pour les particuliers qui souhaitent passer à l’électrique. Les entreprises peuvent également se doter de bornes, à plus grande échelle, pour assurer la mobilité de leurs employés.

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