Généralement, un système de ventilation est conçu pour fonctionner toute l’année, 24h/24. D’ailleurs, il est branché directement au tableau électrique sans porte-fusible ou interrupteur On-Off. Bien entendu, il serait tentant d’arrêter sa VMC en cas d’absence prolongée ou pendant la nuit pour réduire la consommation électrique. Cependant, plusieurs phénomènes dangereux peuvent avoir lieu dans les 24 heures suivant l’arrêt du système. Dans tous les cas, les risques d’une mauvaise ventilation pèsent lourd et ne justifient pas une telle solution. Explications.

Arrêter la VMC favorise la condensation

De manière générale, il existe 3 sources possibles d’humidité dans un logement :

  • La vapeur d’eau présente naturellement dans l’air extérieur.
  • Les remontées capillaires, favorisées par une mauvaise isolation du sol.
  • Les activités humaines (respiration, cuisson, lessive, douche, etc.).

Le renouvellement continu de l’air permet d’évacuer la vapeur d’eau et de réduire l’hygrométrie dans le bâtiment. Ainsi, le fait de couper la VMC conduit à l’accumulation de l’humidité à l’intérieur du logement.

Par conséquent, l’eau se condense sur les parois et favorise le développement de micro-organismes néfastes à la santé des occupants tels que les moisissures et les champignons. De plus, la condensation contribue également à la dégradation de certains matériaux : bois, peinture, plâtre, etc. Par ailleurs, l’eau se condense également à l’intérieur du caisson et des gaines et affecte le bon fonctionnement et la pérennité de l’installation.

L’augmentation du taux du radon

Le radon est un gaz radioactif naturel présent dans certaines roches comme le granite. Classé comme cancérigène pour le système respiratoire, il peut être transféré à l’air via la porosité du sol. D’ailleurs, il s’agirait de la seconde cause du cancer des poumons. Ce gaz est incolore et inodore, ce qui rend sa détection impossible sans appareils de mesure adaptés.

En présence d’une ventilation efficace, la concentration du radon dans l’air intérieur reste limitée. Par contre, lorsque la VMC est arrêtée, ce gaz peut s’accumuler et atteindre des taux élevés pouvant mettre en danger la santé des occupants.

La stagnation des polluants

Plusieurs polluants sont générés par les activités humaines et certains matériaux présents dans le bâtiment : monoxyde de carbone, composés organiques volatils, tabac, etc. Lorsque vous éteignez votre VMC, la concentration des polluants augmente à cause du mauvais renouvellement de l’air. La plupart de ces micro-organismes sont néfastes pour la santé et peuvent éventuellement provoquer de graves maladies : asthme, cancers, troubles respiratoires, etc.

Éteindre sa VMC : conclusion

Le fait d’éteindre la VMC affecte aussi bien la santé des occupants que l’état du bâtiment. De plus, cela peut éventuellement faire augmenter les frais de chauffage. En effet, contrairement aux idées reçues, chauffer un air humide nécessite plus d’énergie par rapport à un air sec. Ainsi, il est déconseillé d’arrêter la ventilation mécanique contrôlée, sauf pour entretenir l’installation ou en cas d’incendie ou de problème électrique.

Bon à savoir

Pour réduire la consommation électrique annuelle de sa VMC, il est astucieux d’opter pour un caisson basse consommation. Par ailleurs, une bonne conception de l’installation contribue à optimiser les dépenses énergétiques de la ventilation en limitant la longueur du réseau aéraulique.