Principe général d’une VMC simple flux

Le principe de la ventilation simple flux (ou système C) repose uniquement sur l’extraction mécanisée de l’air pollué dans un bâtiment. Pour ce faire, des bouches d’extraction sont placées dans les pièces de service (cuisine, salle de bain, toilettes). Elles sont reliées par des gaines à un caisson d’extraction qui renferme un moteur électrique entraînant un ventilateur inversé. Le groupe moto-ventilateur aspire l’air vicié des pièces humides et l’évacue à l’extérieur à travers une sortie aménagée dans la toiture ou la façade.

L’aspiration de l’air pollué permet de renouveler l’air dans le logement en créant une faible dépression (environ 100 pascals). L’admission de l’air neuf se fait par des entrées placées dans les pièces de vie (séjour, chambres, salle à manger, salon, etc.). L’air entrant circule ensuite d’une pièce à une autre sous les portes intérieures ou à travers des grilles placées sur les cloisons.   

La VMC simple flux autoréglable

C’est la VMC de base. Une ventilation simple flux autoréglable utilise des bouches d’extraction et des entrées d’air autoréglables. Ce système présente l’avantage de maintenir un débit de renouvellement constant, indépendamment des conditions climatiques extérieures.

Les bouches d’extraction d’une VMC autoréglable sont munies d’un dispositif qui permet de modifier automatiquement la section de passage. La différence de pression générée par l’aspiration de l’air vicié est maintenue dans une plage de 50 à 150 Pascal.

De même, les entrées d’air sont aussi dotées d’un système autoréglable permettant de réduire les effets parasites des vents. Les fabricants proposent également des entrées d’air acoustiques limitant les nuisances sonores extérieures.

Au besoin, une VMC simple flux autoréglable peut fonctionner à 2 ou 3 vitesses. Un interrupteur placé généralement dans la cuisine permet de varier la vitesse du moteur afin d’accélérer l’extraction de l’air pollué. Cette fonction s’avère très pratique en présence de mauvaises odeurs ou de forte humidité. À noter que la VMC à bouches d’extraction fixes est carrément abandonnée dans la ventilation résidentielle.

La VMC simple flux autoréglable intelligente

Il s’agit d’une VMC autoréglable équipée d’un dispositif électronique permettant de piloter le moteur en fonction des besoins de ventilation. Par exemple, après un bain prolongé ou un séchage de linge, un capteur détecte le niveau d’humidité élevé dans l’air intérieur. Ensuite, un signal est envoyé à l’unité de commande électronique. Celle-ci augmente la vitesse de rotation du moteur afin d’extraire rapidement l’air humide. Ce système offre un désembuage rapide et efficace dans la limite des débits d’air réglementaires.

Il existe aussi des VMC intelligentes connectées, munies d’un système de détection et de prévention de pannes. En cas de problème, vous recevrez une alerte en temps réel sur l’application mobile dédiée. D’ailleurs, les VMC connectées s’imposent de plus en plus dans les logements individuels en raison de leurs multiples avantages : efficacité, coût abordable, confort, économie d’énergie, discrétion, connectivité, etc.

La VMC simple flux hygroréglable

Ce système présente la particularité de faire varier le renouvellement de l’air en fonction de l’humidité intérieure. Il est proposé en 2 variantes : la VMC hygroréglable A et la VMC hygroréglable B.

Dans une VMC hygroréglable de type A (hygro A), les entrées d’air sont identiques à celles d’une VMC autoréglable. Cependant, les bouches d’extraction sont équipées d’un volet de réglage qui asservit le débit sortant à l’humidité contenue dans l’air. Plus le taux d’humidité est élevé, plus le débit est fort. À titre d’indication, le taux de renouvellement d’air dans une salle de bain peut varier de 5 à 40 m3, selon la quantité de vapeur d’eau dans l’air.

La VMC hygroréglable de type B (hygro B) utilise des volets de réglage, aussi bien sur les bouches d’extraction que sur les entrées d’air. Plus le taux d’humidité est élevé dans une pièce, plus les volets hygroréglables s’ouvrent pour laisser passer l’air extérieur. Notez qu’il est souvent possible de passer d’une VMC simple flux autoréglable à une VMC hygroréglable.

Les moteurs électriques utilisés en VMC simple flux

Généralement, les fabricants proposent deux types de moteurs électriques pour les systèmes de ventilation mécanique contrôlée :

  • Les moteurs asynchrones (mono et triphasés).
  • Les moteurs basse consommation avec technologie ECM.

Les moteurs asynchrones à rotor extérieur sont les plus répandus en ventilation simple flux. Dans ce type de moteurs, un rotor extérieur tourne autour d’un stator fixe. La roue du ventilateur est solidaire de l’axe du moteur. La variation de vitesse se fait à l’aide d’un convertisseur de fréquence.

Plus sophistiqués, les moteurs à basse consommation sont des moteurs synchrones à aimants permanents dits sans balais ou brushless. Ils utilisent la technologie de commutation électronique ECM et offrent un rendement élevé, indépendamment de la vitesse de rotation. Par ailleurs, la commutation des pôles du stator est réalisée électroniquement grâce à un contrôleur intégré. Ces moteurs sont de plus en plus utilisés dans les VMC en raison de leurs nombreux avantages :

  • Rendement élevé.
  • Faible consommation d’énergie.
  • Pertes de puissance limitées par rapport aux moteurs asynchrones.
  • Protection contre la surchauffe.
  • Durée de vie prolongée (plus de 60 000 heures).
  • Aucun entretien n’est requis.

Bon à savoir

En principe, le moteur d’une VMC doit fonctionner toute l’année 24h/24 afin d’assurer un renouvellement d’air continu dans le logement. À titre d’indication, une VMC simple flux basse consommation consommerait 70% d’électricité en moins qu’une VMC standard. D’où l ‘intérêt d’opter pour un caisson basse consommation lors de l’installation d’une VMC simple flux.