Comment bien entretenir une VMC ?
En quoi consiste l’entretien d’une VMC simple flux (système C) ?
Entretien des entrées d’air de la VMC
La périodicité d’entretien des entrées d’air d’une VMC est de 2 à 3 fois minimum par an. Cette opération consiste à enlever les poussières accumulées sur les entrées d’air. Celles-ci se démontent généralement sans outil. Toutefois, il faut faire attention de les remonter dans le bon sens.
Pour le dépoussiérage, utilisez un aspirateur avec suceur ou un chiffon. Vous pouvez aussi nettoyer le capot extérieur avec une éponge humide.
Entretien des bouches d’extraction sur une VMC
En raison de leur emplacement dans les pièces humides, les bouches d’extraction s’encrassent avec le temps. Vous devez donc les nettoyer régulièrement. Dans le cas d’un entretien par un professionnel, ce dernier profitera de l’occasion pour contrôler l’état général du circuit d’extraction : raccordement, état des conduits d’air, fixation, etc.).
Le cas échéant, pour les bouches d’extraction autoréglables ou hygroréglables, nettoyez le volet de réglage avec de l’eau mélangée à un détergent neutre. Durant cette opération, évitez de mouiller le dispositif de commande du système de mesure d’humidité.
Notez que la périodicité d’entretien des bouches d’extraction d’une VMC est de 2 fois par an au minimum pour les bouches de sanitaires. Quant aux bouches de cuisine, elles s’encrassent plus rapidement. Vous devez les nettoyer au moins une à deux fois par trimestre selon le niveau d’encrassement.
Entretien du caisson d’extraction d’une VMC simple flux
L’accumulation des poussières dans le groupe de ventilation mécanique réduit l’efficacité du moto-ventilateur et augmente les pertes de pression. Par ailleurs, la présence de matériaux abrasifs risque aussi d’endommager les roulements et les pièces à haute précision mécanique.
En plus de réduire l’efficacité de ventilation, cela peut engendrer des vibrations et des nuisances sonores dans toute l’installation. Seul un technicien qualifié doit intervenir sur le caisson de ventilation. Son intervention consiste généralement à vérifier :
- Le fonctionnement du moteur électrique à l’aide d’un matériel spécifique.
- Les éléments de transmission (état et tension des courroies, poulies, etc.).
- Le fonctionnement du ventilateur.
- La qualité du raccordement du moto-ventilateur au réseau aéraulique.
- Le réglage des débits d’air au niveau du groupe de ventilation.
- Les éléments de fixation.
Afin de faciliter l’entretien, il faut prévoir une trappe de visite ou un capot amovible lors de l’installation.
Entretien des conduits d’air de la VMC
L’encrassement des gaines dépend principalement de 3 facteurs :
- L’architecture du réseau aéraulique.
- Le choix de la tuyauterie et des raccords (matériaux, dimensions et formes).
- L’emplacement du bâtiment (proximité avec une source importante de poussières ou de pollution).
Si l’installation est bien conçue, les gaines ne requièrent que peu d’entretien. Ceci dit, il est fortement recommandé de prévoir des trappes de contrôle permettant de vérifier les conduits. Par ailleurs, un nettoyage intensif des circuits d’air par un technicien doit avoir lieu une fois tous les 5 à 7 ans. En cas de fuite, il est primordial de procéder aux réparations nécessaires pour supprimer les infiltrations.
Comment bien entretenir une VMC double flux (système D) ?
Opérations d’entretien courantes
Les opérations de maintenance de base d’une VMC double flux sont similaires à celles d’un système C :
- Nettoyage des bouches d’insufflation et d’extraction.
- Contrôle des circuits aérauliques.
- Entretien des caissons d’extraction et d’insufflation.
- Nettoyage des gaines.
Cela dit, en raison des particularités techniques du système D, d’autres tâches d’entretien seront plus ou moins nécessaires.
Remplacement des filtres de VMC
Dans une installation de ventilation, les filtres assurent plusieurs fonctions :
- Garantir un air sain en piégeant les poussières, les polluants et les microorganismes nocifs pour la santé.
- Éviter l’accumulation des poussières dans les circuits de ventilation et la diminution des débits d’air.
- Protéger les appareils et les équipements dans le logement contre la poussière.
En fonction de leur capacité à piéger les particules fines, les filtres de VMC se classent en 3 catégories : GRA, OPA et DOP. Les filtres GRA représentent les modèles d’entrée de gamme. Les filtres OPA sont plus fins. Quant aux filtres DOP (filtres absolus), ils sont les plus performants.
En principe, quel que soit le type du filtre utilisé, ce dernier se colmate après un certain temps d’usage. Il en résulte :
- Une perte de charge et une réduction du débit de l’air entrant.
- La contamination de l’air pulsé par les poussières et les impuretés.
- Une surconsommation électrique du moto-ventilateur d’insufflation.
La périodicité de remplacement des filtres de VMC varie selon les conditions d’utilisation, le type, le modèle et la marque de VMC. Ceci dit, un changement au moins une fois par an est nécessaire. Les filtres épais dont la perte de charge moyenne est très faible sont à privilégier. Grâce à leur capacité à emmagasiner une quantité importante de particules, ils présentent une bonne durée de vie.
Entretien de l’échangeur thermique (récupérateur de chaleur)
L’échangeur thermique permet d’échanger la chaleur entre l’air sortant et l’air insufflé. Ses performances dépendent en grande partie des technologies utilisées et des conditions de fonctionnement. Un entretien régulier du récupérateur de chaleur permet d’assurer une régulation efficace de la température de l’air entrant. Lors du contrôle de l’échangeur, le technicien pourra aussi vérifier le raccordement de l’évacuation des condensats.
Contrôle des débits d’air d’une VMC
Le programme de maintenance d’une VMC doit inclure des mesures périodiques des débits aérauliques. Cela permet d’anticiper les dysfonctionnements et d’assurer la conformité avec les débits réglementaires. De façon générale, il existe trois méthodes pour mesurer les débits dans une installation de ventilation :
- Mesurer directement les débits à l’aide d’un débitmètre à compensation.
- Mesurer la pression différentielle en utilisant un manomètre, puis estimer le débit.
- Mesurer la vitesse de l’air à l’aide d’un anémomètre.
La première méthode est la plus précise. La seconde repose sur des calculs mathématiques pour estimer les débits. Elle ne convient pas pour les entrées ou les sorties d’air de très petites dimensions. Quant à la troisième méthode, elle convient pour mesurer de très faibles vitesses.
Pour obtenir des mesures cohérentes, il est primordial de prendre en considération la forme de l’écoulement d’air. En outre, il faut envelopper la grille de ventilation d’un cône adapté afin de canaliser l’écoulement de l’air vers l’appareil de mesure.
Bon à savoir
En raison du chauffage et de l’humidité, les besoins de ventilation augmentent en hiver pour garantir un bon renouvellement de l’air. Une VMC fonctionne donc de manière intensive durant la saison froide. Au printemps, la propagation des pollens et des poussières contribue à colmater les filtres. De ce fait, le début de la saison estivale est la meilleure période pour entretenir une VMC !