Pourquoi entretenir une VMC ?

Quel que soit le type de votre système de ventilation mécanique contrôlée, un entretien régulier est nécessaire. En premier lieu, des poussières humides se déposent progressivement dans le réseau de ventilation (pales du moto-ventilateur, bouches d’aération, gaines, filtres, etc.). Cela provoque un colmatage rapide de l’installation. Le débit d’extraction de l’air vicié devient plus faible que la valeur de consigne indiquée par le fabricant. Par conséquent, l’air intérieur se charge davantage d’éléments nocifs pour la santé des occupants : CO2, allergènes, polluants, etc.

En second lieu, une mauvaise ventilation occasionne un fort développement de l’humidité à l’intérieur du logement. La dégradation de la qualité d’air favorise l’apparition de moisissures sur les murs, notamment dans les pièces humides. Le fait d’ouvrir les fenêtres pour renouveler l’air afin de réduire l’excès d’humidité conduit inévitablement à une surconsommation électrique de la VMC. Pour résumer, bien entretenir sa VMC permet de :

  • Garantir un bon fonctionnement du système de ventilation et prolonger sa durée de vie.
  • Se protéger des risques liés à la détérioration de la qualité d’air intérieur (humidité, polluants, agents pathogènes, etc.).
  • Faire des économies d’énergie.

Entretien d’une VMC simple flux

De par sa conception, entretenir une VMC simple flux est moins contraignant que pour une VMC double flux. Les échéances d’entretien varient légèrement d’un constructeur à un autre. En principe, une fois tous les 3 mois, procédez à un contrôle visuel de votre installation. Étant donné que les entrées d’air sont plus exposées aux poussières, celles-ci doivent être nettoyées régulièrement. Durant cette opération, prenez garde de ne pas détériorer les réglettes d’entrée d’air.

En fonction de leur niveau d’encrassement, nettoyez les bouches d’extraction à l’eau savonneuse une fois tous les 3 à 6 mois. Généralement, les bouches d’extraction placées dans la cuisine sont plus susceptibles de s’encrasser rapidement. Pensez donc à les nettoyer et les dégraisser dès l’apparition de crasses. Éventuellement, assurez-vous que le détecteur de présence dans les toilettes fonctionne correctement.

Il est indispensable de nettoyer l’intérieur du caisson de VMC (groupe de ventilation) au moins une fois par an. Cette opération permet de dépoussiérer le moteur électrique et les pales du ventilateur. Bien entendu, la complexité de la tâche dépend de l’accessibilité du caisson. Dans tous les cas, un contrôle complet de l’installation VMC est recommandé au moins une fois tous les 3 à 5 ans.

Entretien d’une VMC double flux

Comme pour l’entretien d’une VMC simple flux, les constructeurs recommandent de contrôler visuellement l’installation une fois par trimestre. Nettoyez les bouches d’insufflation et d’extraction ainsi que leurs filtres tous les 6 mois. Une fois par an, pensez à :

  • Dépoussiérer les éléments intérieurs du caisson (moteur, ventilateur, turbines, carcasse, etc.).
  • Nettoyer les gaines.
  • Remplacer les filtres VMC.
  • Sortir l’échangeur thermique et le nettoyer avec une solution d’eau et de détergent doux.
  • Contrôler l’état des câbles électriques et des isolations thermiques des conduites d’air.
  • Vérifier que les condensats s’écoulent de manière normale dans les gaines en faisant un test avec de l’eau.

Les filtres de la machine sont à remplacer tous les ans, une inspection générale de la VMC est recommandée annuellement. Par ailleurs, il convient de nettoyer l’intérieur des gaines de ventilation au moins une fois tous les 3 à 4 ans.

Notez qu’une mauvaise isolation des gaines favorise l’apparition de condensation à cause des grands écarts thermiques. Cela entraîne une formation d’eau dans les gaines et une perte de performances. Sachez aussi que les gaines souples sont fragiles et risquent d’être endommagées en cas de mauvaise manipulation. Ces gaines requièrent donc un entretien spécifique. Malgré les frais que cela engendre, bien entretenir une VMC double flux s’avère toujours économique sur le long terme.

Qui peut entretenir une VMC ?

Il est clair que l’entretien VMC nécessite des compétences spécifiques. Toutefois, pour des opérations simples, il est possible d’entretenir soi-même sa VMC. Cela s’applique au contrôle visuel, nettoyage des grilles d’air, dépoussiérage du caisson, etc.

Par contre, certains travaux, comme le contrôle des débits d’air, l’entretien du moteur, des gaines et de l’échangeur thermique, présentent un niveau élevé de complexité. Dans ce cas, un entretien inadapté peut avoir des conséquences dramatiques sur le fonctionnement de votre système de ventilation.

En règle générale, confier l’entretien de sa VMC à un professionnel est nécessaire pour tout ce qui va au-delà d’une simple opération de nettoyage. D’ailleurs, l’entretien des systèmes VMC – gaz par un technicien qualifié est obligatoire en Belgique !

Entretien d’une VMC : combien ça coûte ?

Alors, quel budget prévoir pour entretenir une VMC en Belgique ? En principe, le coût dépend de plusieurs facteurs :

  • Le type du système de ventilation (simple, autoréglable, hygroréglable, double flux, avec by-pass, etc.).
  • La taille des gaines.
  • La marque et le modèle de la VMC, Brink, Renson, Zehnder…
  • Le nombre des bouches d’extraction et d’entrée d’air, etc.

En moyenne, le prix d’entretien d’une VMC simple flux varie de 100 à 200 euros par an. Par ailleurs, le prix d’entretien d’une VMC double flux se situe entre 300 et 500 € par an. Bien entendu, ces prix sont donnés à titre indicatif.

Bon à savoir

Dans un bâtiment neuf, les filtres d’une VMC double flux se salissent plus rapidement à cause des poussières de construction. Le cas échéant, pensez à les remplacer plus fréquemment durant les premiers mois d’installation.