VMC: fonctionnement, puissance, vitesse et débits d’air
Fonctionnement VMC : les caractéristiques aérauliques et électriques
Tout système de ventilation mécanique contrôlée se distingue par différentes caractéristiques :
- La puissance électrique des ventilateurs (en Watt).
- La pression de ventilation (en Pascal). Elle correspond à la différence de pression entre l’air aspiré et l’air refoulé.
- Le débit d’air, exprimé en m3/heure. Cette caractéristique dépend de plusieurs facteurs notamment la puissance du moteur, la taille du circuit aéraulique, le type du bâtiment, le nombre de pièces, etc.
- La puissance aéraulique qui fait référence à la puissance transmise par le ventilateur à l’air. Elle est exprimée en Watt.
- La vitesse de rotation des ventilateurs (en tr/min). Elle a un impact direct sur les débits d’air, la consommation électrique et les nuisances sonores.
- Le dimensionnement du circuit aéraulique (caisson d’extraction, gaines, bouches d’extraction, entrées d’air, etc.).
- La vitesse d’air dans le circuit de ventilation (en m/s).
Quelle puissance pour une VMC ?
La puissance VMC est une caractéristique importante qui détermine les performances, le rendement et la consommation électrique du système de ventilation. Elle dépend généralement du type et de la taille du moto-ventilateur. De façon générale, le choix de la puissance d’une VMC dépend de plusieurs facteurs :
- Type du logement.
- Nombre des pièces.
- Volume de l’espace à ventiler (longueur x largeur x hauteur).
- Qualité de l’isolation thermique (dans le cadre d’une VMC double flux).
Par exemple, pour une maison individuelle de 100 m2, la puissance maximale recommandée est de 45 W en VMC simple flux. Elle peut aller jusqu’à 90 W pour une installation VMC double flux. Sur les fiches techniques des VMC, on retrouve également la puissance moyenne pondérée ou W-Th-C. Cette caractéristique correspond à la consommation de l’appareil mesurée durant 22 heures à vitesse minimale et 2 heures à vitesse maximale.
Installation VMC : vitesse de ventilation
La vitesse de déplacement de l’air dans le circuit de ventilation est un facteur qu’il faut prendre en considération lors de l’installation d’un VMC. En effet, cet élément influe aussi bien sur le confort des occupants que sur la consommation énergétique.
D’un côté, il est clair qu’une vitesse élevée occasionne une surconsommation électrique. D’un autre côté, elle peut éventuellement créer des sensations de courant d’air et entraîner un inconfort dans les zones d’occupation du bâtiment.
Par ailleurs, plus la vitesse de l’air est élevée, plus le système de ventilation engendre des nuisances acoustiques. La norme DIN 1946 limite la vitesse maximale du jet d’air à 0,2 m/s dans les zones d’occupation et à 0,4 m/s le long des murs. Cette même norme plafonne le niveau de puissance acoustique à 45 dB.
Comment se fait la régulation des débits d’air dans une VMC ?
VMC simple flux autoréglable
Ce système de ventilation assure un débit d’air constant, quelles que soient les conditions extérieures et intérieures. La régulation des débits se fait par le biais d’un mécanisme de modulation des bouches d’extraction et des entrées d’air.
En effet, les bouches d’extraction sont dotées d’un régulateur autoréglable. Ce dernier permet de maintenir le débit d’air sortant dans une plage de fonctionnement prédéfinie par le constructeur.
Au niveau des entrées d’air, la section de passage d’air est modifiée en fonction des variations de pression dans le circuit aéraulique. En présence de vents violents, un volet de réglage réduit automatiquement le débit d’air entrant.
VMC simple flux hygroréglable
Plus sophistiquée que la VMC autoréglable, la VMC hygroréglable régule les débits d’air en fonction du taux d’humidité. On distingue deux types d’installation de VMC simple flux hygroréglable :
- La VMC hygro A
- La VMC hygro B.
Dans une VMC hygroréglable A, les bouches d’extraction sont équipées d’un système de modulation hygroréglable avec volets de réglage. Ce système modifie la section de passage de l’air sortant en fonction de l’hygrométrie dans les pièces de service. Plus le taux d’humidité relative est important, plus le débit de l’air vicié l’est aussi, et inversement.
L’admission de l’air neuf se fait à travers des entrées similaires à celles qu’on retrouve dans une VMC autoréglable. Le renouvellement de l’air ne prend donc pas en compte le taux d’humidité dans les pièces de séjour.
De son côté, la VMC hygroréglable B présente l’avantage d’avoir 2 capteurs d’humidité. L’un de ces capteurs est placé dans les bouches d’extraction et l’autre dans les entrées d’air. La régulation des débits se fait donc en fonction des taux d’humidité des pièces de service et des pièces de vie.
VMC double flux
Qu’il s’agisse d’une VMC double flux statique ou thermodynamique, la régulation des débits d’air se fait à travers un double circuit. L’air neuf est soufflé mécaniquement dans toutes les pièces de vie via des diffuseurs ou des bouches d’insufflation. L’air vicié est extrait des pièces à pollution spécifique à l’aide d’un ventilateur d’extraction.
La régulation de la ventilation se fait en fonction de réglages prédéfinis entre les débits d’insufflation et d’extraction. Par ailleurs, il existe des VMC double flux hygroréglables dotées de capteurs d’humidité. Dans ces systèmes, la modulation des débits se fait en fonction de la teneur en humidité.
Bon à savoir
En règle générale, le débit d’air d’un système de ventilation se calcule selon la formule suivante : débit = 3,6 x la superficie du local en m2. Quelle que soit la VMC choisie, il est impératif de respecter les débits d’air réglementaires pour chaque type de pièce.