À quoi sert une VMC et quelles sont ses fonctions ?
Utilité de la VMC : éliminer les polluants
L’air dans un bâtiment peut contenir de nombreux contaminants et agents pathogènes :
- Le dioxyde de carbone : une concentration importante de ce gaz dans un logement peut provoquer des problèmes respiratoires, une sensation de fatigue, des maux de tête, etc.
- Les composés organiques volatils (COV) : des substances chimiques cancérigènes, comme les formaldéhydes ou le toluène, qui se répandent aisément dans l’air. Elles sont présentes dans certains solvants, dégraissants, peintures, etc.
- Les particules fines : des substances présentes dans les rejets des usines et des véhicules thermiques. Un taux élevé de particules fines est un facteur de risque du cancer et des maladies cardiovasculaires.
- Les pollens : des grains minuscules libérés par les plantes à fleurs. Elles peuvent déclencher des allergies chez certaines personnes.
- Le radon : un gaz radioactif d’origine naturelle dont une forte concentration dans l’air intérieur peut augmenter le risque du cancer du poumon.
- Le monoxyde de carbone : généré par les appareils de cuisson et de chauffage utilisant une énergie fossile (gaz, bois, fioul, etc.).
- Les mauvaises odeurs.
- La fumée de tabac.
Sans une ventilation continue, la concentration des polluants dans l’air va dépasser les valeurs acceptables. On admet généralement qu’il fait renouveler l’air d’environ 20 à 25 m3/heure par occupant. La fonction principale d’une VMC est donc de garantir le renouvellement permanent de l’air et l’évacuation des éléments nocifs à la santé des occupants.
Évacuer l’humidité : pourquoi faut-il installer une VMC ?
De manière générale, l’air de tout bâtiment résidentiel continent plus de vapeur d’eau que l’air extérieur. Cela s’explique par le fait que les activités humaines augmentent le taux d’humidité dans le logement : respiration, cuisson, salle de bain, séchage du linge, etc. Une hygrométrie excessive est mauvaise, aussi bien pour la santé des occupants que pour la pérennité du bâtiment.
D’un côté, elle favorise la propagation des moisissures, des acariens et des champignons. Ces derniers sont connus pour provoquer de nombreux problèmes de santé : maladies respiratoires, allergies, inflammations, maladies cardiovasculaires, eczémas, etc.
D’un autre côté, un taux d’humidité élevé augmente aussi les risques de condensation et provoque la dégradation du bâtiment : murs, revêtements, bois, plâtre, etc.
On comprend donc la nécessité d’installer un dispositif de ventilation permettant d’évacuer l’humidité excessive. La VMC est de loin la meilleure solution !
Optimiser le confort thermique : quel est l’intérêt d’utiliser une VMC ?
Le confort thermique dans un bâtiment dépend de 5 facteurs principaux :
- La vitesse moyenne de l’air ambiant.
- La température de l’air.
- La température de la surface interne des parois.
- La qualité générale de l’air.
- L’humidité relative.
La VMC agit d’une manière directe sur la vitesse et la qualité de l’air ainsi que sur l’humidité. Elle contribue donc à améliorer le confort thermique des occupants. Par ailleurs, les VMC double flux équipées d’un échangeur thermique ou d’une pompe à chaleur peuvent récupérer la chaleur de l’air vicié. Cette conception permet de chauffer l’air entrant et de réduire les frais de chauffage.
Assurer la sécurité face aux risques d’incendie et d’intoxication : quel est le rôle de la VMC ?
De nombreux bâtiments résidentiels sont équipés d’appareils à combustion afin d’assurer la cuisson des aliments, le chauffage ou la production d’eau chaude sanitaire.
Un renouvellement suffisant de l’air est nécessaire pour le bon fonctionnement de ces appareils. En premier lieu, il assure l’alimentation en oxygène, qui est nécessaire à la combustion. Bien entendu, si l’apport en oxygène est faible, la combustion sera incomplète. Par conséquent, elle dégage du monoxyde de carbone (CO) au lieu du dioxyde de carbone (CO2).
La différence toxicologique entre les deux gaz est très importante. En effet, le CO2 est généralement non toxique. Par contre, le CO est un gaz mortel. Lorsqu’il est inhalé, il capture l’oxygène présent dans le sang et provoque l’asphyxie du corps.
En second lieu, le renouvellement continu de l’air intérieur permet d’évacuer les gaz résultant de la combustion. L’une des fonctions principales d’une VMC est donc de réduire les risques d’intoxication et d’incendie, surtout en présence d’appareils à gaz.
Bon à savoir
La ventilation naturelle est généralement insuffisante pour évacuer efficacement l’humidité et les substances nocives à la santé. Par ailleurs, respecter les débits de ventilation réglementaires dans un bâtiment résidentiel est une obligation légale. Installer une VMC n’est donc pas un luxe optionnel, mais une nécessité !