Installer une VMC dans un bâtiment résidentiel

Les installations de VMC en résidentiel se déclinent généralement en 3 grandes familles :

  • La VMC simple flux autoréglable par extraction ou par insufflation (système C).
  • La VMC simple flux hygroréglable de type A (entrées d’air hygroréglables et bouches d’extraction fixes) ou de type B (entrée d’air et bouches d’extraction hygroréglables).
  • La VMC double flux (système D), avec éventuellement une fonction de préchauffage ou de rafraîchissement d’air.

Du fait de son faible coût d’installation et de fonctionnement, la VMC simple flux autoréglable est jusqu’à présent la plus répandue en Belgique. 

Installer une VMC dans un bâtiment tertiaire

Dans le tertiaire, le choix d’un système de ventilation dépend principalement de la taille du bâtiment et des activités exercées. En général, on retrouve des installations de VMC simple flux et double flux dans plusieurs types de bâtiments : hôpitaux, restaurants, hôtels, écoles, théâtres, cabinets médicaux, magasins, bureaux, commerces, etc. 

Ces installations sont souvent associées à des systèmes de conditionnement d’air : climatiseurs, humidificateurs/déshumidificateurs, appareils de chauffage, etc. Dès lors qu’un système D est mis en place, un dispositif de filtration d’air est nécessaire. 

Comment installer une VMC dans un immeuble ?

L’étude de faisabilité

Il s’agit d’une étude préalable à l’installation permettant d’identifier les besoins en termes de ventilation afin de choisir le système de ventilation adapté. Elle doit prendre en compte plusieurs critères :

  • Installation pour la première fois ou amélioration d’un système de ventilation existant ?
  • L’état de l’immeuble : neuf, en rénovation, contraintes urbanistiques, etc.
  • La qualité de l’air : évacuation des polluants, filtration, respect des débits réglementaires, etc. 
  • Le confort thermique.
  • Le confort acoustique. 
  • Le temps d’occupation des locaux. 
  • L’optimisation des déperditions énergétiques résultant de l’installation de ventilation.
  • Les difficultés d’installation : entrées d’air, réseau aéraulique, centrale de ventilation, etc.
  • L’infiltration naturelle de l’air dans le bâtiment. 
  • L’environnement de l’immeuble : urbain, rural, industriel, climat extérieur, bâtiments voisins, etc.  
  • La sécurité des occupants : risque d’incendie, radon, mise en place d’un système de ventilation intensive, etc. 

Le choix du système de ventilation dans un immeuble

La première chose à prendre en considération pour choisir un système de ventilation est l’activité qui serait pratiquée dans le bâtiment.

Pour un immeuble résidentiel, une VMC simple flux est généralement suffisante. En cas d’un taux d’humidité élevé, il est possible d’opter pour une VMC hygroréglable ou une VMC intelligente. Ces deux solutions permettent d’adapter les débits de ventilation en fonction de l’hygrométrie dans le bâtiment. Dans certains cas, il est préférable de mettre en place une VMC double flux : zone très froide, immeuble de grande taille, forte activité humaine, etc. 

Par ailleurs, dans les locaux tertiaires, la diversité des activités requiert une étude approfondie pour mettre en place le système le mieux adapté. 

Le dimensionnement du réseau

Il existe deux architectures pour mettre en place un réseau de ventilation dans un immeuble : centralisée et décentralisée. Chacune des architectures présente des avantages et des inconvénients. 

Une ventilation centralisée est généralement plus économique. Toutefois, elle est moins efficace pour une VMC double flux dans un immeuble de rapport. Cela s’explique par le fait qu’elle rend difficile la répartition des charges de ventilation et des calories récupérées de manière juste entre les différents locataires. En revanche, bien qu’elle soit plus coûteuse à l’installation, une VMC centralisée est souvent la solution la plus pratique.  

Quelle que soit la configuration choisie, l’installation d’une VMC dans un immeuble doit être bien conçue de manière à répondre aux exigences réglementaires. Une attention particulière doit donc être accordée aux dimensions des principaux organes de la VMC : 

  • Les entrées d’air (ou les bouches de soufflage).
  • Les bouches d’extraction.
  • Le groupe de ventilation.
  • Les conduits d’air.
  • Les passages de transit. 
  • Les dispositifs de sécurité (clapets coupe-feu pour une VMC-gaz par exemple).
  • Les pièces d’équilibrage. 

Notez que le dimensionnement d’une VMC dans un immeuble est l’étape la plus importante de l’installation. Il conditionne non seulement la qualité de la ventilation, mais aussi le rendement, la durabilité et la consommation de la VMC.

La mise en place du système de ventilation

La pose d’une VMC dans un immeuble est la dernière étape de l’installation. Les normes D50-001 et EN 13779 (Annexe A) exigent certaines spécifications concernant le positionnement des entrées et des sorties d’air. Le choix des emplacements pour le groupe de ventilation et les gaines dépend principalement des possibilités dans le bâtiment. 

En principe, il convient d’installer les caissons dans l’endroit le plus central possible par rapport aux bouches d’extraction. Les conduits d’air doivent être positionnés dans l’espace chauffé afin d’optimiser le rendement énergétique de l’installation. 

De manière générale, les gaines sont femelles et les accessoires mâles. La fixation au niveau des gaines se fait par simple emboîtement. Pour les autres organes, chaque fabricant propose des éléments de fixation spécifiques. 

Pour garantir un bon fonctionnement de l’installation de ventilation, il est important de :

  • Réduire les coudes dans le réseau. 
  • Assurer l’étanchéité entre les différents éléments de la VMC.
  • Réduire les infiltrations parasites. 
  • Prévoir des dispositifs pour évacuer l’eau condensée dans le réseau.
  • Prévoir des trappes de visite pour faciliter les opérations d’entretien. 
  • Mettre en place des éléments anti-vibratiles et des isolations phoniques pour réduire les nuisances sonores.  

Bon à savoir 

Une VMC dans un immeuble est conçue pour fonctionner en permanence. Il est donc formellement interdit de l’arrêter. De même, il ne faut jamais obstruer les bouches de ventilation. Dans le cas d’une VMC double flux, il est aussi déconseillé d’ouvrir les fenêtres pour éviter les infiltrations d’air.