Quand faut-il entretenir sa VMC en Belgique ? Les spécifications réglementaires

À l’instar des systèmes de climatisation et de chauffage, les VMC doivent satisfaire aux exigences de la réglementation PEB. Il s’agit d’exigences :

  • Sanitaires (débits de renouvellement d’air, hygiène, confort, etc.).
  • Acoustiques (niveaux de bruit dans l’installation).
  • Sécuritaires (risques d’incendie).
  • Thermiques (déperditions énergétiques).

Un manque d’entretien peut nuire aux performances du système de ventilation et affecter sa compatibilité avec les exigences légales.

Dans cette perspective, les normes NBN D50-001, NBN EN 12097, NBN EN 15423 et NBN EN 15780 visent à normaliser l’entretien des installations VMC. Elles fixent les recommandations relatives aux mesures en matière de prévention et de facilité d’entretien des systèmes de ventilation. Toutefois, elles ne précisent pas des échéances d’entretien VMC pour tous les composants. En règle générale, la fréquence d’entretien d’une VMC dépend largement de la pratique professionnelle et des spécifications techniques de chaque système.

À quelle fréquence entretenir sa VMC ? Entretien trimestriel

En principe, la périodicité d’entretien d’une VMC varie selon plusieurs facteurs :

  • Le type de l’installation (simple flux, double flux, hygroréglable, thermodynamique, etc.).
  • Le niveau d’activité dans le bâtiment.
  • La qualité de l’installation (conception, dimensionnement, matériaux, etc.).
  • L’étanchéité du bâtiment.
  • La pollution de l’air extérieur, etc.

Qu’il s’agisse d’un système C (simple flux) ou d’un système D (double flux), les bouches d’extraction sont très exposées aux salissures. Elles risquent de s’encrasser rapidement en l’absence d’un entretien régulier de la VMC. Au minimum, nettoyez les bouches de cuisine, de salle de bain et de toilettes une fois tous les 3 à 6 mois. Idem pour les entrées d’air et les bouches de soufflage.

Un nettoyage régulier permet de conserver les caractéristiques du dispositif de ventilation en termes de débit de renouvellement d’air. Durant l’entretien trimestriel VMC, assurez-vous que tous les composants de la ventilation fonctionnent correctement : caisson, moteur, ventilateur, courroie, etc. Pour une VMC double flux, il convient aussi de vérifier l’état des filtres.

Entretien annuel d’une VMC

Les fabricants préconisent différentes fréquences d’inspection et d’entretien en fonction des technologies et des composants utilisés. Pour un système C, l’entretien annuel consiste généralement à inspecter le caisson d’extraction et le réseau aéraulique. Pour garantir la sécurité de l’installation, confiez ces tâches à un professionnel. Ce dernier contrôlera le groupe de ventilation, les canalisations de graissage, les joints d’arbres, le centrage de l’axe du moteur, la tension des courroies, etc. Éventuellement, il pourra effectuer les réglages nécessaires ou remplacer les pièces défectueuses. À l’aide d’un calibrateur de fuite, il vérifiera également l’étanchéité des circuits aérauliques notamment au niveau des raccordements.

Pour l’entretien annuel d’une VMC double flux, les mêmes opérations s’appliquent. En plus, il convient de remplacer les filtres et de vérifier l’état de l’échangeur thermique. De manière générale, le caisson d’insufflation d’un système D se contrôle de la même manière que le caisson d’extraction.

Périodicité d’entretien d’une VMC : les tâches à réaliser tous les 2 à 5 ans

Une maintenance préventive de la VMC est la clé pour assurer la pérennité et le bon fonctionnement de la ventilation. Une fois tous les 2 à 3 ans, faites appel à un professionnel pour réaliser un entretien complet de toute l’installation. Cela implique :

  • Le nettoyage des bouches, des gaines, des caissons, etc.
  • L’inspection de l’échangeur thermique (pour les VMC double flux).
  • La vérification de l’étanchéité et de l’isolation thermique et acoustique de l’installation.
  • Le contrôle du circuit aéraulique et des composants électriques et électroniques (connexions électriques, capteur de présence, sonde CO2, hygrostat, télécommande, unité de gestion électronique, etc.).
  • Le remplacement des pièces des moto-ventilateurs qui sont sujettes à l’usure telles que les courroies, les roulements, les poulies…
  • L’établissement d’un bilan aéraulique : mesure des débits de ventilation, équilibrage aéraulique des bouches…

Un nettoyage complet de l’intérieur de tous les conduits d’air est nécessaire tous les 5 à 7 ans. Au besoin, le professionnel peut également procéder à l’hygiénisation des gaines afin d’éliminer les agents pathogènes.

Notez que l’encrassement de la ventilation mécanique contrôlée dépend aussi de la qualité d’installation et de l’environnement extérieur. Pour un habitat collectif ou un bâtiment destiné à un usage professionnel, les échéances d’entretien de VMC sont généralement plus courtes. Par ailleurs, l’entretien d’une VMC est plus facile lorsqu’il a été pensé dès la conception de l’installation : dimensionnement, facilité d’accès, mise en place de trappes de visite, etc.

Bon à savoir

En présence d’une VMC hygroréglable, portez une attention particulière lors du nettoyage des entrées d’air et des bouches d’extraction. Pour ne pas nuire au bon fonctionnement de la ventilation, évitez de mouiller et de démonter le système de commande hygrométrique. Idem pour les parties fixes des grilles de ventilation hygroréglables.